Bacteries anareobies strictes. Clostridium tapissant le gros intestin.

L’existence d’un microbiote dans la mamelle bien peu probable

Des arguments en faveur de l'absence d'un microbiote mammaire

Bacteries anareobies strictes. Clostridium tapissant le gros intestin.
© INRAE, ABAMS CD

L’existence d’un microbiote dans la mamelle est bien peu probable. En effet, par une analyse logique, un de nos chercheurs a montré l’incompatibilité de cette présence avec les connaissances actuelles sur le système immunitaire de la mamelle ; de plus, il a souligné que les résultats d’infections expérimentales en conditions contrôlées ou sur le terrain réfutaient l’hypothèse d’une protection de la santé de la mamelle par un microbiote. Enfin, l’efficacité des mesures actuelles de contrôle des mammites est en contradiction avec l’existence d’un microbiote intramammaire protecteur.

L’exploration des microbiotes, constitués de communautés bactériennes complexes dans différents sites corporels, a pris une ampleur considérable dans la communauté scientifique. Présents par exemple dans l’intestin et sur la peau, ils pourraient contribuer à la santé et la maladie des animaux et de l’homme. Le concept d’un microbiote dans la mamelle est né de données obtenues par des méthodologies basées sur l’ADN des bactéries ; mais ces résultats ne prouvent en rien que ces microbes sont vivants et colonisent donc la mamelle. Cela peut seulement se montrer après culture du lait ou de tissu mammaire de vaches saines, en bouillon ou sur gélose in vitro. Depuis toujours, les tests réalisés par ces cultures sont négatifs.