Pseudo-particules du Poymavirus à cellules de Merkel, obtenues par expression de la protéine majeure de capside VP1 et observées en microscopie électronique.

Le carcinome des cellules de Merkel

Epidémiologie, diagnostic et marqueurs de pronostic

Pseudo-particules du Poymavirus à cellules de Merkel, obtenues par expression de la protéine majeure de capside VP1 et observées en microscopie électronique.
© Université Tours, TOUZE A., SIZARET P-Y.

Découvert en 2008, le MCPyV est le virus responsable du carcinome des cellules de Merkel, un cancer rare mais très agressif. Depuis, les virologistes ont identifié huit nouveaux polyomavirus humains, dont le BKPyV, le JCPyV, le MCPyV et le TSPyV. A ce jour, seuls ceux-ci ont un pouvoir pathogène reconnu chez l’homme. En revanche, tous les polyomavirus sont ubiquitaires.

Les anticorps contre certains polyomavirus apparaissent très tôt dans l’enfance. Ensuite, la séroprévalence s’élève à l’âge adulte et atteint 50% et 90% pour les virus HPyV7 et MCPyV respectivement. Des modes de transmission différents pourraient expliquer ces variations. Le MCPyV reste latent tout au long de la vie et se réactive après 60 ans, avec une augmentation du taux d’anticorps sériques. De plus, nous avons montré une transmission familiale du virus, entre frères et sœurs, avec des enfants d’âges proches.

La détection de forts titres d'anticorps anti-VP1 est de bon pronostic. Mais celle des anticorps dirigés contre l'antigène T du MCPyV est associée à la masse tumorale et à la présence de métastases. Par contre, le pronostic est bon lorsque que ce marqueur devient négatif.

La vitamine D pourrait agir sur la biologie du carcinome à cellules de Merkel. En effet, en mesurant son taux dans le sérum, nous avons observé une relation entre un niveau :
> élevé et une plus petite taille des tumeurs au moment du diagnostic,
> faible et une plus forte récurrence des métastases.