Le domaine de Bourges la Sapinière à Osmoy (18390) est une unité expérimentale pluri-espèces, avec 2 principaux axes de recherche : l'amélioration génétique et la sélection animale. Le troupeau expérimental d'ovins est composé de 2000 brebis et bêliers de différents génotypes.

Parasitisme : vers des animaux plus résistants

Sélection sur la résistance aux strongles, régions du génome potentiellement impliquées et expression de l’une d’entre elles

Le domaine de Bourges la Sapinière à Osmoy (18390) est une unité expérimentale pluri-espèces, avec 2 principaux axes de recherche : l'amélioration génétique et la sélection animale. Le troupeau expérimental d'ovins est composé de 2000 brebis et bêliers de différents génotypes.
© INRAE, CATTIAU Gilles

Nous avons mis en évidence plusieurs régions du génome (QTL) non identifiées jusqu’à maintenant et affectant le nombre d’œufs de strongles présents dans les fèces (FEC). Nous avons obtenu ces résultats par une analyse commune associant de nombreuses études individuelles et indépendantes sur une population de Scottish Blackface, et deux populations de croisement Sarde x Lacaune et Martinik Black-Belly x Romane.

Nous avons validé un des QTL définis par l’étude ci-dessus et associés à la résistance à  Haemonchus contortus. En effet, nous avons observé des différences entre des données parasitologiques et hématologiques de moutons sensibles et résistants à cette infection. Cependant, les niveaux d’expression du QTL étaient similaires chez les deux types d’animaux, dans la caillette et le ganglion lymphatique drainant. En revanche, ces niveaux ont diminué chez les moutons résistants et infectés par rapport à leurs homologues non infectés. Enfin, l’infection a induit l’expression de gènes d’une réponse immunitaire caractéristique des infestations parasitaires plus élevée chez les animaux résistants que chez les sensibles. Tous ces moutons étaient issus d’une sélection divergente assistée par le QTL étudié, puis infestés expérimentalement avec H contortus.

La sélection d’animaux sur les caractères de production s’accompagnera de celle de leur résistance aux strongles dans un environnement très infesté par ces parasites. En revanche, cette sélection risque de générer des moutons plus sensibles à ces infections dans un milieu non contaminé. Mais puisque la majorité des élevages se trouve dans le premier cas, ce dernier danger reste négligeable. Une corrélation génétique des caractères de croissance avec le FEC a abouti à ces conclusions. Les travaux ont porté sur 1004 moutons backcross infectés expérimentalement avec H contortus dans les deux types d’environnement.