Comprendre les zoonoses

Les zoonoses sont des maladies infectieuses des animaux vertébrés domestiques ou sauvages, transmissibles à l’homme et inversement. Tous les types d’agents pathogènes peuvent les provoquer: virus, bactéries, parasites. S’ajoutent à cela la transmission de bactéries résistantes aux antibiotiques et le brassage de gènes de résistance entre les bactéries infectant l’homme ou l’animal. Environ 60% des agents pathogènes pour l’homme sont zoonotiques.

Les zoonoses posent un problème de santé publique à l’échelle mondiale. Endémiques ou émergentes, elles causent environ un milliard de cas de maladies chez l’homme et des millions de morts chaque année. Elles ont aussi un impact économique important, estimé à plusieurs milliards de dollars dans les 20 dernières années.

Ces maladies peuvent se transmettre :

• directement par contact entre l’animal et l’homme ;
• via les aliments ;
• par l’intermédiaire d’un vecteur, par exemple un insecte.

Différentes causes affectent l’émergence et la propagation des zoonoses :

• la croissance des populations humaine et animale ;
• l’urbanisation, l'empiétement de l’homme sur la faune sauvage et l’augmentation de la promiscuité entre les animaux et l’homme ;
• des changements de facteurs comme :
  • le climat ;
  • l’utilisation des terres ;
• l’augmentation du nombre de voyages et la mondialisation des marchés ;
• l’adaptation des microbes à de nouvelles espèces animales ;
• la résistance des agents pathogènes aux antibiotiques ou leur échappement aux vaccins ;
• les ruptures dans les infrastructures de santé.

Le cadre de référence international fondé sur le concept One world One Health^TM tient compte de tous ces facteurs. Il propose une nouvelle méthode plus globale de recherches et d’interventions pour lutter contre ces maladies. Celle-ci se base sur l’analyse des interactions entre la santé humaine, animale, et environnementale ; il s’agit d’inclure en les associant les dimensions économiques, sociales, écologiques/environnementales et biologiques de la santé. Cela demande donc une coopération intersectorielle, jugée plus efficace qu’une approche ciblant chacun de ces éléments en les isolant les uns des autres.